NAMIBIE
Terre de désert et de grandeur. Nul pays ne nous a autant marqués.
C'est à présent ici que nous vivons.
GALERIES PHOTOS
Le désert du Namib après la pluie
Lüderitz et les mines de diamants désaffectées
Le nord : Caprivi et les 3 rivières
Le Kalahari, Fishriver canyon et le sud
Le Kaokoland : Marienfluss, Hartman valley, Puros, Clay castle
La côte ouest : Walvis bay, Sandwich Harbour, Pelican point et les environs
Les oiseaux de Walvis bay : bird paradise
En Namibie, seuls trois points d'accès à l'Atlantique sont facilement possibles. Lüderitz, au Sud, petit port de pêche, mais surtout port d'attache des bateaux de la De Beer assurant l'exploitation offshore des diamants qui sont collectés essentiellement en mer de nos jours.
Et puis, 50 km de côtes situés au milieu du pays, où deux villes règnent : Walvis Bay, la commerçante, le seul port en eaux profondes du pays, l'industrielle aussi, avec les conserveries et la transformation du poisson pêché dans le courant côtier froid. L'uranium issu de la plus grande mine à ciel ouvert du monde, situé à une cinquantaine de km, transite par ici.
Et enfin, le gâteau germanique : Swakopmund, cette ville balnéaire, qui attire les habitants de la capitale, à 350 km, et de plus en plus de Sud Africains de la région de Cape Town, chassés par les prix délirants de leur côte, ressemble à un immense gâteau bavarois. Très active, très commerçante, une ville balnéaire à l'européenne,sous un climat africain.
Mais le point d'orgue de tout voyage en Namibie, se situe juste au Sud de Walvis Bay. C'est là où commence vraiment le désert,cette montagne de sable qui seule a pu arrêter les extravagances le l'océan déchaîné. Leur lutte perpétuelle se manifeste par des murs de sable de trois cent mètres de haut par endroit, aux pieds desquels la mer ne découvre que quelques mètres de plage à marée basse. Sur 500 km de côtes, ce n'est qu'un défilé de sable et d'eau.
Au Nord de Swakopmund, commence la "Skeleton Coast", la côte des squelettes. Des coques de cargos pourrissent à quelques centaines de mètres à l'intérieur des terres, seuls témoins agonisants des terribles tempêtes qui se lèvent parfois sous ces latitudes, désorientant les capitaines imprudents.
La plage est immense, d'un seul tenant sur 300 km : le paradis des pêcheurs à la ligne,depuis la plage. Très au Nord, dans le parc national du même nom, la désolation est telle que le plus déprimé trouve que son cas est moins désespéré qu'il ne le pensait.
Côté intérieur, le désert a eu fort à faire pour résister à la poussée des eaux descendues des montagnes environnantes. Le désert du Namib a une largeur d'une centaine de kms. A Sesriem, les assauts des rivières qui se sont conjugués, ont percé une vallée de 60 Kms de profondeur sur 5 à 6 de large.
Mais le désert a résisté. L'eau n'a jamais rejoint l'océan. Régulièrement, les rivières sont à nouveau en eau, et continuent leur travail de sape. Mais leurs efforts sont vains.
De cette lutte sont restés des paysages si féeriques, si hors du commun, qu'il est nécessaire d'y revenir. C'est la quatrième visite que nous faisons en ces lieux, et chaque fois nous y avons découvert une autre lumière, d'autres sensations : la nature immuable à l'échelle humaine,nous renvoie à nous-mêmes qui changeons sans cesse.
L'arrière désert est tout aussi puissant et fabuleux : le Naukluft. Difficile de rendre ces immenses étendues de plaines et de montagnes conjuguées. La puissance esthétique est ahurissante, et vous prend au dépourvu à chaque tournant. Le paysage a été sculpté par les eaux, creusant dans la roche tendre des gorges profondes et torturées. Plus loin les plaines ondulantes à l'infini, d'un vert céladon en cette saison jaune d'or en saison sèche, cèdent petit à petit le pas aux étendues de plus en plus arides lorsque l'on se rapproche de l'océan.
Si une région doit être visitée en Namibie,c'est ce carrefour des genres qui rend tout ce que l'on peut trouver d'excentrique, ici sous le tropique du Capricorne.